25 octobre 2010

The walls are coming down // Fanfarlo

Coupee du reste du monde pendant des siecles en raison de l insuffisance des voies de communication (7 heures de bus depuis Vang Vieng sur une route a couper le souffle mais pas l envie d etre malade / puis 2 jours et une nuit de bateau sur le Mekong pour rejoindre le poste-frontiere avec la Thailande, soit un beau mais tres tres long voyage) et isolee par des barrieres naturelles (en certains endroits, le Mekong n est pas naviguable toute l annee), Luang Prabang a developpe une economie en grande partie fondee sur le tourisme. C est dit-on la ville la mieux preservee d Asie du Sud-Est. Je ne sais pas si c est le cas mais une chose est sure, le charme opere tout de suite et Luang Prabang seduit meme les plus blases des touristes.
Le coeur historique et culturel de la cite occupe un site privilegie, bati au confluent du Mekong et de la Nam Khan, niche entre les montagnes et domine en son centre par le mont Phousi, epicentre de la ville. Les temples historiques construits avant l ere coloniale, les differents marches, les allees etroites et pentues qui partent du bord de la riviere et les riches demeures coloniales sont eblouissants, d une beaute absolue et ne peuvent que vous ravir. C est un endroit que j avais idealise et pour une fois, je n ai pas ete decu, pas un instant je n ai regrette tout ce chemin parcouru. En partant il y a trois mois, je n avais aucune idee precise de mon parcours, je connaissais juste le jour et ma destination d arrivee, celle de mon depart et vaguement le nombre et les noms des pays que je souhaitais visiter ainsi que les deux sites que je voulais absolument decouvrir : Angkor et Luang Prabang. Tout s est en fait decide petit a petit (parfois sur un simple coup de tete) au fil des jours, au gre de mes envies, de mes rencontres, des mes humeurs, du sens du vent, de la mousson ... C etait cela mon seul et vrai luxe, avoir "le temps de gerer mon temps", de me poser a un endroit, d y rester le temps que je souhaitais, d avancer a mon propre rythme et surtout de ne m imposer aucune contrainte. J avais simplement et seulement le desir de partir pour voir, pour mieux voir, pour apprendre, pour comprendre et aussi pour me faire plaisir. Un de ces plaisirs etait donc de passer une partie de mon sejour a Luang Prabang. On peut reprocher a Luang Prabang son cote "ville-musee" (la, je rejoins l avis de Raph' qui lui, est beaucoup plus nuance que moi), mais comme pour Hoi An qui laisse cette drole d impression d exister que par et pour les touristes de passage, c est aussi ce qui lui permet d entretenir et conserver en l etat ses tres nombreux temples (plus d une soixantaine) et ses vieux batiments (les villas delabrees ont ete transformees il y a deja quelques annees en beaux et grands hotels, en pensions luxueuses et couteuses, en magnifiques restaurants ...). J ai aussi peut-etre davantage apprecie cette ville apres quelques semaines passees a en traverser des plus animees, des plus dynamiques mais aussi des plus bruyantes, plus usantes et parfois des villes denaturees par des constructions bancales, curieuses et hideuses, des constructions qui n ont rien a y faire. A Luang Prabang, il y a des boutiques d artisanat et des galeries d art qui jalonnent les rues et qui elles collent bien au decor, a l atmosphere qui s en degage. J ai oublie de preciser que la ville est classee sur la liste du patrimoine mondial de l Unesco. Alors oui, Luang Prabang est peut-etre le fleuron du modele tourisitique du Laos PDR, la ville la plus visitee du pays mais la rejoindre se merite et quel plaisir d assister chaque matin au Tak Bat, d admirer sous tous les angles le Vat Xieng Thong, temple emblematique de la ville avec ses magnifiques chapelles aux facades rose et rouge ornees de peintures dorees au pochoir, de croiser tous ces moines sapes d orange dans les rues ...

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