22 janvier 2011

Stories // Djazia Satour

En découvrant et en lisant ce matin, dans Libération, le portrait de Vann Nath, artiste-peintre cambodgien qui fut interné de 1978 à 1979 au S-31 (centre de torture) par les khmers rouges, j'ai repensé immédiatement à ce viel homme accroupi qui regardait et suivait "d'un oeil" une partie improvisée de jeu d'échecs.
Ces deux hommes partagent la même crinière cendre et le même regard, un regard "aux déroutantes absences", mais en revanche, j'ignore s'ils partagent la même histoire.
Je cite un passage de ce magnifique mais aussi terrible article :"Cet homme extraordinairement serein, qui a perdu trois de ses enfants en bas âge et des dizaines de proches parmi les deux millions de morts du génocide Khmer rouge, n'a jamais ressenti la moindre colère, ni exprimé la moindre envie de vengeance. "Ce n 'est pas ma nature, je déteste les problèmes et faire du mal aux autres". Il en a eu pourtant plus d'une fois l'occasion. Quand en 1980 il débusque Sor, le chef de la prison de S-21, caché sous un krahma - le foulard traditionnel - aux abords du musée du génocide."

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